Pendant que Clinatec explore la piste des nanotechnologies dans le traitement d’atteintes neurologiques, le Centre Médical de l’Université de Pittsburgh (UPMC) a fait un nouveau pas en avant.
Avec l’aide d’une équipe de chercheurs de l’UPMC, Jan Scheuermann, 52 ans, tétraplégique depuis 10 ans suite à une maladie dégénérative touchant la moelle épinière, a pu prendre le contrôle d’un bras robot par la pensée !
L’exploit a été rendu possible après une opération de quatre heures consistant en l’implantation au niveau cérébral de deux grilles (mesurant seulement 4 mm) de 96 électrodes chacune à la surface du cortex moteur responsable de la commande volontaire du membre supérieur. Associées à deux connecteurs situés aux parties ouvertes du crâne, les électrodes sont ainsi reliées à un ordinateur responsable de la traduction des informations brutes, des influx nerveux, en mouvements du bras robotisé.
Après une phase d’apprentissage au cours de laquelle Jan a dû regarder le bras robotique effectuer certaines actions et s’imaginer aux commandes, l’équipe a pu établir une base de données des informations captées par les électrodes et correspondantes aux différents mouvements observés. De ce fait, une méthode plus intuitive a pu être mise en place, demandant non pas à la personne de décomposer l’action à effectuer en mouvements, mais de visualiser l’objectif à atteindre, l’ordinateur s’occupant de l’interprétation.
Si les chercheurs s’attendaient à un bon résultat après une première tentative l’an passé, aidés cette fois de Tim Hemmes, ils se disent « stupéfaits » par la rapidité d’adaptation et d’apprentissage de Jan qui sait désormais utiliser le bras robotisé pour exécuter des tâches relativement complexes.
A la suite de cette expérimentation, on peut aisément entrevoir les possibilités permises par une telle installation, menant vers toujours plus d’autonomie chez des personnes paralysées des quatre membres.