Le développement de technologies de surveillance médicale franchit une nouvelle barrière, celle de l’épiderme.
Après le développement du tatouage électronique ou du traitement de l’image amplifiant les changements de couleurs de la peau, des chercheurs de l’Ecole Fédérale Polytechnique de Lausanne, en Suisse, ont mis au point un implant sous cutané permettant la surveillance médicale de son propriétaire.
D’une taille raisonnable, 14 mm de longueur pour 2 mm de diamètre, l’implant intègre 5 capteurs pour le suivi d’autant de paramètres biologiques,tels que la glycémie ou la cholestérolémie, voir suivre les éventuelles réactions à un traitement médicamenteux.
Doté d’un émetteur radio, l’implant peut transférer les informations captées directement au médecin à l’aide d’un smartphone connecté en bluetooth, assurant un suivi régulier et quasi instantané.
Enfin, le système est alimenté par un module qui, associé à un patch placé en regard de l’implant à la surface de la peau, produit un courant de 0,1 watt par ondes électromagnétiques.
Présenté mercredi dernier, l’implant n’en est qu’au stade du prototype, avec une durée de vie d’un mois et demi et des mesures fiables de 5 substances (glucose, cholestérol, lactate, glutamate et ATP). Néanmoins, les chercheurs espèrent améliorer leur puce ainsi qu’une mise sur le marché rapide, ce qui permettrait un suivi médical plus régulier et moins contraignant dans le cas de pathologies évolutives ou de traitements lourds.